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Bruit
Pourquoi les PEB et PDLT sont-ils faux ?
Les PEB (plans d'exposition au bruit) et PDLT (plan de développement à long terme) calculés par la RW depuis 2004 sont faux, car les grandeurs représentatives et importantes pour le calcul de ceux-ci ne correspondent pas à la réalité tant historique que statistique.
Cela ressort de divers documents en possession du CLAP.
Mais apparemment, personne n'a jusqu'ici vérifié les conséquences de ces "erreurs".
Sans rentrer dans le détail des calculs, les mathématiques permettent toutefois au CLAP d’affirmer que les riverains situés au Nord-Est de l'aéroport ont été spoliés d'une zone de bruit par rapport aux nuisances sonores qu'a retenues la RW.
Ceux qui sont en zone B sont en fait en zone A, ceux qui sont en zone C sont en fait en zone B, ceux qui sont en zone D sont en fait en zone C, et il y existe une zone à l’extérieur des PEB et PDLT qui est la vraie zone D.
Toutes les zones au Nord-Est sont sous-estimées de +/- 5 dB (décibels) donc d'un facteur 3 par rapport à la réalité.
De plus, le CLAP affirme et peut démontrer que la représentativité des PEB et PDLT de la RW, basés sur le seul Lden est hyper limitée et lacunaire vis-à-vis des nuisances sonores réelles infligées aux riverains.
Sans oublier que la RW a accepté que les conséquences de ces nuisances sonores sur la santé des riverains n'aient fait l'objet d'aucune étude...
Ne se moquerait-on pas des gens ?
Quand on sait que :
- il n’y avait aucune étude du bruit dans L’EIE 2004 qui a servi à accorder le premier permis à Liège Airport, sauf une étude sur les bruits rampants, qui étaient d'ailleurs déjà en dépassement en 2003 et pour lesquels aucune mesure correctrice n’a été prise ;
- aucune étude sur l’impact du bruit sur la santé des populations environnantes n’a aussi été réalisée à l’époque ;
- l’évaluation du bruit procurée par la seule publication des cartes PEB et PDLT basées sur le seul indicateur Lden relève d’une évaluation très partielle du bruit, indigne d’une étude sérieuse, des normes existantes, des bonnes pratiques ou des règles de l'art voire de la législation ;
- sous réserve que les hypothèses, inconnues du public, mais qui ont été utilisées par la RW et qui ont servi aux calculs de ces cartes soient correctes et représentatives des données historiques et statistiques ;
- les recommandations de l’OMS datant de 1999, n’ont jamais été respectées, ni même approchées, malgré les beaux discours prétendant le contraire ;
- les valeurs autorisées en LAmax sont aberrantes, car 80 fois supérieures à celles recommandées par l’OMS en 1999 afin de ne pas réveiller les gens ;
- l’arrêté sanction, soit disant conçu pour réprimer les dépassements sonores, a été écrit pour en réalité ne mettre que quelques sanctions par an au maximum, tant les conditions techniques sont absurdes et tellement uniques qu’on ne les a jamais vues dans aucune autre législation ;
- l’extérieur du PDLT est en fait une zone de non-droit vu qu’il n’y a quasi aucun sonomètre pour réprimer les dépassements sonores.
Pollution
Pourquoi les mesures de la qualité de l'air à la station de Bierset sont-elles non représentatives de la pollution infligée à la population ?
Parce que la station est implantée, en fonction de la direction des vents dominants, à l'endroit que la législation décrit comme l'endroit où on mesure la qualité du fond de l'air donc de l'air frais.
À cet endroit, l'air n'est pas encore chargé par les polluants émis par l'aéroport.
Cette station ne respecte pas de plus la législation, car celle-ci prévoit que pour mesurer la pollution qu'on inflige à la population il faut implanter la station dans une zone résidentielle, c'est-à-dire là où des gens vivent et pas à l'endroit désert où la station est implantée depuis 2012...
Mesurer la qualité de l'air comme on le fait à Bierset est équivalent à mesurer la pollution d'une voiture, non à son pot d'échappement, mais devant la voiture...
L’Agence Wallonne de l’Air et du Climat (AWAC) reconnaît d’ailleurs que la station est mal implantée, mais les autorités se complaisent à ne pas réagir et à laisser perdurer la situation.
D'autres s'autorisent, quand ils font face aux riverains, à soutenir qu'il n'y a pas de problème de pollution vu que les mesures effectuées à la station de mesure sont correctes.
Ils omettent naturellement de dire que les mesures sont non représentatives de la qualité de l'air que les riverains respirent.
Divers
Quelle est la procédure judiciaire initiée par le CLAP ?
Suite aux nombreuses analyses et découvertes faites par le CLAP et suite à l'absence de réponse pertinente des autorités, quand elles daignaient seulement répondre, le CLAP a, et avec le soutien de ses membres effectifs qui se sont joints à la cause, initié une procédure civile devant le tribunal de première instance de Liège en vue de contraindre les acteurs aéroportuaires au respect des législations et leur demander des comptes pour les nuisances infligées de manière irrégulière.
En mesure avant dire droit, ils réclament :
- la réalisation d'une étude d'incidences environnementales (EIE) globale, qui n'a jamais été réalisée, alors qu'en plus, les EIE précédentes qu'on a soumises à la population éludaient systématiquement des thèmes pourtant prévus dans les législations sur les EIE quand elles ne contenaient pas des erreurs monstrueuses minimisant les nuisances ;
- la relocalisation de la station de mesure de la qualité de l'air à l'endroit prévu par la législation ainsi que la mesure des polluants typiques des émissions des moteurs d'avions tels que listés par l'Agence Wallonne de l'Air et du Climat (un comble que ce n’est pas encore fait !) ;
- l’écartement de certains permis attribués en violation des législations.
Ensuite, et quand ils seront au fond, ils postulent la réparation des dommages que les acteurs aéroportuaires leur ont imposés de manière irrégulière.
Comment la RW parvient-elle à accorder des autorisations qui défient la raison ?
De manière très simple, en éludant de manière systématique l'étude des points négatifs de son projet et en surévaluant le seul point positif, c'est-à-dire l'emploi.
Elle accorde en effet des permis sur base d'EIE lacunaires qui ne contiennent jamais d'études :
- de l'impact de l'activité aéroportuaire sur la santé des riverains au niveau bruit et pollution de l'air ;
- de l'impact de cette activité sur le climat ;
- des conséquences d'un accident majeur tel que l’explosion du parc pétrolier qui ravalerait l'explosion de Beyrouth en 2020 à l’équivalent d’une petite bombe, la chute d'un avion sur une zone résidentielle, la chute d'un avion sur les installations de la centrale nucléaire de Tihange dont les piscines de refroidissement de combustibles usagés alors que les avions passent toujours quand les atterrissages se font du Sud-Ouest juste au-dessus des installations nucléaires.
Ces études sont pourtant obligatoires depuis longtemps en vertu des directives européennes et totalement d'application depuis 2018 dans la législation wallonne.
Pourquoi la RW permet-elle qu'on ne respecte pas sa propre législation ?